En 2025, avoir un site internet est aussi essentiel que d’avoir une vitrine physique. Mais que se passe-t-il si votre vitrine est cassée en pleine nuit ? Si on y colle un message illégal ? Ou pire : si quelqu’un s’en sert pour piéger vos clients à votre insu ?

C’est exactement ce qui arrive chaque jour à des milliers de sites web piratés. Et non, cela ne concerne pas que les grandes entreprises ou les sites e-commerce à gros budget.

Dans cet article, je vous explique les types de piratage les plus courants, les chiffres qui font réfléchir, les erreurs fréquentes à éviter et surtout les bonnes pratiques pour sécuriser votre site, même si vous n’êtes pas expert en cybersécurité.

Pourquoi votre site est une cible (même si vous pensez le contraire)

« Mon site ne traite pas de données sensibles », « je ne vends rien en ligne », « je suis trop petit pour intéresser un pirate »… Ces phrases, je les entends tout le temps.

La vérité, c’est que la majorité des attaques sont automatisées. Des robots scannent en permanence le web à la recherche de failles techniques, sans se soucier de qui vous êtes.

A man showing a laptop with a 'You've been hacked' message, symbolizing cyber security threats.

Votre site peut ensuite être utilisé pour :

  • héberger du contenu frauduleux,
  • envoyer du spam en masse,
  • rediriger vos visiteurs vers des sites malveillants,
  • ou servir de porte d’entrée vers d’autres systèmes.

👉 Autrement dit : vous devenez un outil dans l’arsenal d’un cybercriminel. Pas très flatteur, et surtout risqué.

Les principaux types de piratage de site internet

Chaque type d’attaque peut avoir un impact différent sur votre site — et sur votre réputation. Voici les plus courants, accompagnés d’exemples concrets pour mieux comprendre à quoi cela ressemble dans la vraie vie.

1. Défiguration (defacement)

C’est le piratage le plus visible. Le pirate remplace votre page d’accueil par un message, souvent militant, provocateur ou obscène.

Exemples concrets :

  • Un site d’association remplacé par un message politique : “Hacked by Free Hackers – Justice for X”.
  • Une mairie redirigée vers une vidéo musicale en boucle (cas réel de « Rickroll »).

2. Injection de code (JavaScript, SQL, etc.)

Il s’agit d’insérer du code malveillant directement dans vos pages. Objectif : voler des données, rediriger vos visiteurs, ou créer des failles supplémentaires.

Exemples concrets :

  • Un script invisible qui redirige les utilisateurs mobiles vers un faux site de loterie.
  • Une base de données vidée ou corrompue via une faille d’injection SQL.

3. Backdoor (porte dérobée)

Le pirate installe un petit fichier invisible pour pouvoir revenir quand il veut, même après que vous ayez « nettoyé » le site.

Exemples concrets :

  • Un fichier nommé config.php.old ou wp-system.php placé dans un coin discret du serveur.
  • Des identifiants FTP créés à votre insu avec accès complet au site.

4. Rançongiciel (ransomware web)

Rare mais redoutable : votre site est bloqué, et vous recevez un message vous demandant de payer pour le récupérer.

Exemples concrets :

  • Un message plein écran : “Your site has been encrypted. Pay 0.2 BTC to recover access.”
  • Tous les fichiers renommés avec une extension .locked ou .crypt.

5. Spam SEO / piratage de contenu

Votre site reste visuellement intact, mais des pages cachées sont ajoutées. Elles contiennent du contenu frauduleux visant à manipuler les moteurs de recherche.

Exemples concrets :

  • Des pages en japonais indexées par Google : “ナイキ 偽物 スニーカー 安い”.
  • Du contenu pour adultes ou des boutiques de contrefaçon intégrés en pages cachées.

6. Vol d’identifiants ou d’e-mails

Une attaque peut viser à capturer les adresses e-mail de vos clients, ou vos propres identifiants pour les réutiliser ailleurs.

Exemples concrets :

  • Un faux formulaire de connexion imitant WordPress qui envoie vos identifiants au pirate.
  • Une collecte silencieuse de mails clients pour alimenter une campagne de spam.

Quelques chiffres sur le piratage de sites web

  • Environ 225 milliards de tentatives de piratage sont détectées chaque jour dans le monde, selon Cloudflare (2024)
  • 30 000 sites piratés chaque jour dans le monde (Forbes, mars 2025)
  • 43 % des cyberattaques ciblent des petites entreprises
  • 60 % des TPE victimes de cyberattaques ferment dans les 6 mois (CNIL)
  • 80 % des piratages exploitent des failles connues mais non corrigées

Comment éviter de se faire pirater ?

1. Faire les mises à jour

CMS, plugins, thèmes… tous ces outils sont mis à jour pour corriger des failles. Ne pas les installer, c’est laisser la porte ouverte.

2. Sécuriser les accès

  • N’utilisez jamais « admin » comme identifiant
  • Mots de passe complexes
  • Double authentification (2FA)

3. Installer un pare-feu applicatif (WAF)

Filtre les attaques automatisées avant qu’elles n’atteignent votre site.

4. Faire des sauvegardes automatiques

Restaurer rapidement un site propre en cas d’attaque.

5. Surveiller les alertes

Google Search Console, antivirus, alertes hébergeur… à prendre au sérieux.

Que faire si votre site a déjà été piraté ?

  1. Mettre le site hors-ligne
  2. Changer tous les mots de passe
  3. Scanner et analyser les fichiers
  4. Restaurer une version saine
  5. Mettre à jour les composants
  6. Vérifier le statut auprès de Google

Cavrois Digital : votre allié contre le piratage

✅ Sécurisation dès la création
✅ Surveillance automatique
✅ Sauvegardes quotidiennes
✅ Interventions en urgence
✅ Maintenance sur-mesure

🎯 Votre site est votre outil. Il mérite une vraie protection.
👉 Contactez-nous pour un diagnostic gratuit ou une maintenance adaptée.

FAQ – Questions fréquentes sur le piratage de site internet

WordPress en lui-même n’est pas plus risqué qu’un autre CMS.
Mais c’est le plus utilisé au monde, donc aussi le plus ciblé.
Avec une bonne configuration, des mises à jour régulières et des extensions fiables, il est tout à fait sécurisé.

Les pirates ne ciblent pas « vous », mais une faille.
Des robots scannent automatiquement des millions de sites chaque jour à la recherche de vulnérabilités faciles à exploiter. Un site non mis à jour ou mal protégé est une cible, quelle que soit sa taille.

Voici quelques signes courants :

  • Le site redirige ailleurs sans raison
  • Des pages inconnues apparaissent sur Google
  • Vous recevez une alerte de sécurité de votre navigateur ou de Google
  • Votre trafic chute brutalement
  • Des fichiers étranges apparaissent sur le serveur
  • Des clients se plaignent de contenus inappropriés ou de mails suspects

Pas forcément.
De nombreuses attaques sont invisibles au premier abord (ex : spam SEO, collecte de données, création de pages cachées).
Seule une analyse technique ou un scan de sécurité peut confirmer que tout va bien.

Cela dépend du type de piratage, de la gravité et du niveau d’accès.

L’hébergeur fournit l’infrastructure, pas la surveillance de votre contenu.
Beaucoup de piratages passent sous les radars tant que personne ne vous le signale.
La vigilance doit venir du site lui-même.

🔎 En savoir plus

Pour aller plus loin dans la compréhension et la prévention contre le piratage de sites web, découvrez ces ressources incontournables :

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *